Selon un article publié dans les colonnes du quotidien Le Nouvelliste, le journaliste Roberson Alphonse est candidat au Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano.
L'annonce officielle de la candidature du journaliste a été faite par l’ambassadeur, déléguée permanente de la République d’Haïti auprès de l’UNESCO, Dominique Dupuy, un choix qui a été proposée par la Délégation permanente au nom du gouvernement haïtien.
Par ailleurs, selon la Délégation permanente d’Haïti auprès de l’UNESCO, cette candidature a trouvé l'appui d' un grand nombre d'institutions partenaires comme; l’Association des journalistes haïtiens (AJH), l’Association des médias indépendants d’Haïti (AMIH), l’Association nationale des médias haïtiens (ANMH), la Federación de Periodistas de América Latina y el Caribe (FEPALC), la Fondation connaissance et liberté (FOKAL), le Groupe Médialternatif, l’Institut Panos-Caraïbe, le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Jacqueline Charles (Journaliste au Miami Herald), Le Nouvelliste et Magik 9.
La Délégation permanente d’Haïti auprès de l’UNESCO a toutefois rappelé, dans un communiqué en date du 15 février que le 25 octobre 2022, dans une année au cours de laquelle la presse haïtienne a déploré un nombre record d’assassinats dans ses rangs, Roberson Alphonse a été attaqué par des hommes lourdement armés, son véhicule criblé de balles, et lui-même atteint de plusieurs projectiles. Son sort fait écho aux multiples agressions et menaces dont sont trop souvent victimes les travailleurs de la presse.
« Sorti vivant de cette tentative d’assassinat et à peine remis de ses blessures, le journaliste a refusé de se laisser taire et repris sa plume pour continuer à servir la communauté haïtienne. Il fait preuve d’un grand courage en continuant à informer quotidiennement la population », indique le communiqué.
« Acte ultime de son engagement viscéral à garder la lumière tant sur les acteurs que sur les actes qui porteraient atteinte à la vie et à la démocratie du pays, sa décision de continuer son travail incarne la résilience de l’ensemble de la presse haïtienne et est un signal vital pour ses confrères et ses consœurs qui, comme lui, continuent à braver jours et nuits les menaces dans le cadre de l’exercice de cette profession indispensable au développement d’une société́ démocratique », écrit l’ambassadeur, déléguée permanente d’Haïti auprès de l’UNESCO.
Créé en 1997, en hommage au journaliste colombien Guillermo Cano Isaza, assassiné devant les bureaux de son journal le 17 décembre 1986, le Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano récompense chaque année une personne, une organisation ou une institution ayant joué un rôle important dans la valorisation de la liberté de la presse, « surtout si, pour cela, elle a pris des risques ». Il sera remis par la directrice générale de l’UNESCO le 3 mai dans le cadre de la Journée mondiale de la liberté de la presse.
« Le Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano, s’il est attribué au prolifique journaliste de carrière Roberson Alphonse, contribuerait à mettre en avant le triomphe de la voix d’un journaliste haïtien incarnant la lutte en faveur de la liberté de la presse et lancerait un message d’espérance à l’ensemble de la profession », avance la Délégation permanente d’Haïti auprès de l’UNESCO.
Roberson Alphonse est directeur de l’information à radio Magik9 et responsable de la section actualités nationales au quotidien Le Nouvelliste. Il est aussi présentateur de l’émission « Dèyè kay » sur la chaine Télé 20. « Il est aujourd’hui, par son professionnalisme, sa rigueur et son talent, l’une des principales figures du journalisme en Haïti », soutient la Délégation permanente d’Haïti auprès de l’UNESCO.
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