Le président turc Recep Tayyip Erdogan et, à ses côtés, le chef du parti nationaliste MHP Devlet Bahçeli, posent avec des membres de l'équipe de secours au centre de coordination de l'Afad à Adıyaman, ce lundi 27 février 2023. AFP - HANDOUT
Trois semaines après le
séisme de magnitude 7,8 qui a dévasté le sud-est de la Turquie et fait plus de
44 000 victimes dans le pays, l'heure est au bilan. Très critiquées pour
leur manque d'efficacité dans les interventions de secours et d'aide, les
autorités turques sont sommées de rendre des comptes. Le président Recep Tayyip
Erdogan était en visite dans la ville d'Adıyaman, l'une des provinces les plus
touchées.
Face
à la colère de la population, le président de la République turque, Recep Tayyip
Erdogan, présente des excuses aux habitants de la ville d'Adıyaman, très
touchés par les destructions. Les secours étaient arrivés tardivement sur
place, au point que la population accuse l'État de l'avoir abandonnée.
La visite d'Erdogan dans la région constitue
une tentative de panser les plaies. « Malheureusement, a
concédé le président, en
raison de l'effet dévastateur des secousses, des conditions météorologiques
défavorables et des dégâts causés aux infrastructures routières, nous n'avons
pas pu travailler de la manière que nous voulions à Adıyaman pendant les
premiers jours. Je demande pardon pour cela. Nous en sommes parfaitement
conscients. Que tout le monde soit assuré de fait que nous faisons,
actuellement, et que nous ferons, tout ce qui est en notre pouvoir. »
Cette déclaration intervient alors que le
Croissant-Rouge turc, Kızılay, est au cœur d'un scandale. L'organisme
caritatif a en effet vendu des tentes au 3e jour du séisme à l'ONG Ahbap, pour
près de 2,3 millions d'euros. La défiance augmente un peu plus contre les
autorités turques, alors que les élections présidentielle et législatives
prévues pour le 14 mai sont pour l'heure maintenues.
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