Selon le rapport mensuel du Groupe d’Appui aux Réfugiés et Rapatriés (GARR) sur la situation des migrant(e)ds haïtien(ne)s en République Dominicaine, l’organisme a fait état de 25 459 migrants haïtiens rapatriés pour le mois de mai 2023.
Ces chiffres qui décrivent une situation "alarmante" des migrant(e)s haïtien(ne)s en RD sont répartis comme suit : 16 517 hommes, 6 247 femmes, 1608 garçons et 1087 filles, selon l’organisme de droits humains.
L’organisme de droits de l'homme informe que, 10 837 parmi ces migrants ont été recueillis sur les quatre (4) points frontaliers officiels, c’est-à-dire, Anse-à-Pitres, Belladère, Malpasse et Ouanaminthe, tandis que 2 550 autres ont été recueillis sur des points frontaliers non-officiels tels que Cornillon, Fonds- Verettes, Lascahobas, Savanette ou encore Thomassique.
Aussi, femmes enceintes et enfants sont rapatriés par l’immigration dominicaine. Un nombre de 148 femmes enceintes et 621 mineurs non-accompagnés ont été renvoyés chez eux dans des conditions pénibles.
« La situation des migrant(e)s haïtien(ne)s en République Dominicaine est alarmante et soulève de graves préoccupations. Ils ou elles font face à une discrimination systémique qui se manifeste à différents niveaux de la société dominicaine», s’alarme le GARR qui appelle à plus de fermeté envers les autorités dominicaines qui ne montrent aucun respect pour les accords et conventions relatifs aux droits des migrants.
« En détention, les migrants haïtiens sont privés d’eau, de nourriture, des soins d’hygiène appropriés et sont gazés au moindre signe de protestation », rapporte l’organisme de droits humains qui dénonce par la même occasion la brutalité avec laquelle l’immigration dominicaine traitent les femmes enceintes et les enfants, séparés de leurs familles au moment des vagues de rapatriements.
Selon le GARR, les rapatriements se font souvent dans l’irrespect des procédures légales, où les victimes sont privées d’un procès équitable et à une protection juridique.
L’organisme déplore "les conditions pénibles" dans lesquelles vivent les migrants haïtien (ne)s à travers le monde, particulièrement ceux qui vivent en terre voisine.
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