Henry Kissinger, âgé de 100 ans, s’est rendu en Chine. Pourquoi un centenaire ayant de graves problèmes de santé ferait-il un voyage aussi dangereux? Ce ne peut être que pour tenter de trouver avec ses interlocuteurs chinois qui l’estiment une solution à la dette américaine colossale de 31,4 trillions de dollars. Soit une bulle spéculative qui menace le monde d’une crise sans précédent si elle explosait un jour.
Il y a quelques années, quelques mois avant que la pandémie n’éclate, vers la fin de l’année 2018, tout le monde en Chine était dans un état d’euphorie. Une euphorie qui rappelle 1999 et la bourse en Grèce… Les entreprises empruntaient comme des fous pour se développer. Les prix des logements étaient exorbitants. C’était un désastre qui allait inévitablement se produire à une échelle ingérable.
C’est là qu’est apparu le génie du dirigeant chinois qui, contrairement aux actions malencontreuses du gouvernement chinois en 2008, a pris une mesure magistrale : jIl a fait éclater les « bulles » financières et immobilières chinoises de manière contrôlée ! Ainsi, le gouvernement chinois a neutralisé une bombe financière à retardement qui aurait causé des destructions incalculables à un moment géopolitique extrêmement critique.!
« Là où le danger guette, l’opportunité guette ».
Revenons au voyage de Kissinger qui a mis sa santé en danger, La Chine qui a passé la dernière décennie à s’isoler de l’inévitable krach des obligations étasuniennes, ne va pas relancer là nouveau ‘économie étasunienne pour éviter un effondrement des obligations, comme elle l’a fait en 2008. Mais si l’économie américaine s’effondre, la seule issue sera une crise sans précédent, voire une guerre.
Le voyage de Kissinger à Pékin n’avait qu’un seul but : discuter de la façon de minimiser les dégâts.
Kissinger, après tout, connaît l’ancien proverbe chinois : « Là où le danger guette, l’opportunité guette ».
Vos commentaires ici.